
â DurĂ©e moyenne : 30 min
đ„ Nombre de joueurs : 2 Ă 4
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đŻ DĂ©tails des cartes :
đą QuantitĂ© : ~155 cartes
đ Taille : 63 x 88 mm (format TCG)
đĄïž Sleeves recommandĂ©s :
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Boss Monster : Quand bùtir un donjon devient un art (et un crime)
Parfois, on se retrouve Ă rĂ©habiliter ses rĂȘves d’enfant â non pas en sauvant des princesses, mais en les piĂ©geant pour collectionner leurs Ăąmes. Lors de ma premiĂšre partie de Boss Monster, j’ai tout de suite compris : ici, l’objectif n’est pas d’ĂȘtre le hĂ©ros… mais bel et bien de bĂątir le donjon le plus mortel, avec une bonne dose d’humour noir et de crĂ©ativitĂ©. Entre deux combos de cartes, on se surprend Ă jubiler plus pour un piĂšge bien placĂ© que pour une victoire classique. Alors, que cache vraiment ce phĂ©nomĂšne aux allures rĂ©tro ? Installez-vous, j’ouvre le coffre Ă trĂ©sors.
Les rouages secrets dâun donjon rĂ©ussi : Construire et combiner comme un pro
Quand je me lance dans une partie de Boss Monster, je sais que chaque dĂ©cision compte. Le but est simple : bĂątir le donjon le plus meurtrier, attirer les hĂ©ros et les Ă©liminer avant quâils nâatteignent mon boss. Mais derriĂšre ces rĂšgles simples, il y a tout un art de la construction et de la combinaison de cartes salles qui rend le jeu de cartes donjon aussi addictif que stratĂ©gique.
La base : un donjon, cinq salles, une salle du boss
DĂšs le dĂ©but, chaque joueur reçoit une carte Boss. Câest la piĂšce maĂźtresse, placĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© droite de mon donjon. Ensuite, je vais pouvoir construire jusquâĂ cinq salles, pas une de plus. Cette limite de cinq emplacements (plus la salle du boss) est cruciale : elle oblige Ă faire des choix, Ă optimiser chaque tuile, Ă penser Ă lâordre et Ă la synergie. DâaprĂšs ce que la recherche montre, cette contrainte rend la mĂ©canique de combos tuiles donjon encore plus prenante, car chaque place compte vraiment.
Deux types de salles, des possibilités infinies
Dans ma main, je trouve deux grandes familles de cartes salles : les salles de monstre et les salles de piĂšge. Les premiĂšres abritent des crĂ©atures prĂȘtes Ă en dĂ©coudre avec les hĂ©ros, tandis que les secondes dĂ©clenchent des effets souvent imprĂ©visibles, parfois dĂ©vastateurs. Le vrai plaisir ? Les combiner. Parfois, une salle de monstre bien placĂ©e, suivie dâun piĂšge vicieux, suffit Ă transformer un simple couloir en donjon meurtrier.
- Salles de monstre : infligent des dégùts directs, idéales contre les héros costauds.
- Salles de piÚge : effets conditionnels, parfaits pour surprendre ou contourner les résistances.
Ce choix entre force brute et subtilitĂ©, ou mieux, leur combinaison, donne naissance Ă des stratĂ©gies variĂ©es. Je peux miser sur la puissance, la ruse ou lâĂ©quilibre, selon les hĂ©ros qui sâapprochent et les cartes que je pioche.
Cartes simples ou avancées : la synergie avant tout
Toutes les cartes salles ne se valent pas. Les cartes simples sont reconnaissables Ă leur symbole argentĂ©. Faciles Ă poser, elles servent de base Ă mon donjon. Mais ce sont les cartes avancĂ©es (symbole dorĂ©) qui pimentent vraiment la partie. Pour les jouer, il faut respecter des conditions prĂ©cises : un certain type dâicĂŽne (Ă©pĂ©e, trĂ©sor, magie, etc.) doit dĂ©jĂ ĂȘtre prĂ©sent dans la salle infĂ©rieure. Cette exigence pousse Ă anticiper, Ă planifier mes enchaĂźnements, Ă crĂ©er des combos tuiles donjon redoutables.
- Carte simple : pose libre, remplace une salle existante si besoin.
- Carte avancĂ©e : nĂ©cessite une correspondance dâicĂŽnes, se joue sur une salle dĂ©jĂ posĂ©e.
Câest lĂ que le casse-tĂȘte commence. Faut-il remplacer une salle faible par une avancĂ©e, au risque de perdre un effet utile ? Ou attendre la bonne combinaison ? Chaque partie devient un exercice dâoptimisation, oĂč la gestion du deck et la lecture du jeu adverse font toute la diffĂ©rence.
Sorts et gestion de main : lâart des sales coups
Au-delĂ des salles, il y a les sorts. Ces cartes, souvent sous-estimĂ©es, permettent de rĂ©agir aux imprĂ©vus : sauver mon boss dâun hĂ©ros trop fort, saboter une salle adverse, ou retourner une situation dĂ©sespĂ©rĂ©e. Leur utilisation demande une gestion fine de la main. Dois-je garder ce sort pour plus tard, ou lâutiliser maintenant pour sĂ©curiser une Ăąme de hĂ©ros ? Parfois, câest la surprise qui fait la diffĂ©rence entre la victoire et la dĂ©faite.
Placement et ordre : le secret dâun donjon meurtrier
Construire un donjon meurtrier, ce nâest pas juste empiler des cartes. Lâordre compte : une salle de piĂšge en dĂ©but de parcours peut affaiblir les hĂ©ros, prĂ©parant le terrain pour un monstre final. Ă lâinverse, une mauvaise combinaison peut laisser passer un hĂ©ros jusquâĂ la salle du boss⊠et me coĂ»ter une blessure. La rĂ©flexion sur le placement, la gestion du timing et la capacitĂ© Ă anticiper les mouvements adverses sont au cĆur du jeu de cartes donjon.
« Construire son donjon, câest aussi plaisir sadique que dĂ©fi stratĂ©gique ! »
Chaque partie de Boss Monster est différente. Les cartes salles, les sorts, les héros et les choix des adversaires créent une infinité de scénarios. Mais une chose ne change jamais : la satisfaction de bùtir, piÚce aprÚs piÚce, le donjon parfait⊠ou presque.
Héros, coups bas & magie noire : Le sel des interactions
Dans Boss Monster, lâarrivĂ©e des hĂ©ros dans la taverne marque le vrai dĂ©but des hostilitĂ©s. Ă chaque tour, on pioche un certain nombre de hĂ©ros qui attendent patiemment devant nos donjons, chacun attirĂ© par une icĂŽne bien prĂ©cise. Par exemple, le mage ne rĂȘve que de connaissance magique. Câest lĂ que tout commence Ă se compliquer, car chaque joueur doit compter le nombre de symboles magiques prĂ©sents dans son donjon. Celui qui en a le plus attire le mage, prĂȘt Ă dĂ©fier ses piĂšges et ses salles.
Je me souviens dâune partie oĂč un mage, attirĂ© par mes trois symboles magiques, sâest lancĂ© dans mon donjon. Il a encaissĂ© deux dĂ©gĂąts dans la premiĂšre salle, a perdu encore un point de vie dans la suivante, et finalement, la derniĂšre salle a eu raison de lui. RĂ©sultat : une Ăąme de hĂ©ros de plus dans ma collection, un pas de plus vers la victoire. Mais rien nâest jamais jouĂ© dâavance, car chaque hĂ©ros est une menace potentielle.
Si un hĂ©ros parvient Ă traverser toutes les salles sans mourir, il ne repart pas les mains vides. Non, il inflige une blessure Ă notre boss. Et lĂ , la tension monte. Cinq blessures, et câest lâĂ©limination pure et simple. Câest ce qui rend chaque choix crucial, chaque salle construite, chaque carte jouĂ©e. Les rĂšgles simples de Boss Monster masquent une vraie profondeur stratĂ©gique.
Les cartes sorts : lâart du coup bas
LĂ oĂč le jeu prend toute sa saveur, câest avec les cartes sorts. Ces cartes, jouables Ă tout moment, permettent dâintervenir dans le dĂ©roulement du tour, souvent avec une bonne dose de malice. On peut sâen servir pour renforcer ses dĂ©fenses, mais aussi pour saboter la progression dâun rival. Câest un vrai cocktail de stratĂ©gie vicieuse et dâalliances temporaires, oĂč chaque joueur guette le bon moment pour frapper.
Prenons un exemple : un voleur sâapprĂȘte Ă traverser mon donjon. Il nâa que huit points de vie, je suis confiant. Mais soudain, un autre joueur sort une carte assassin et lui donne trois points de vie supplĂ©mentaires. VoilĂ mon voleur qui passe Ă onze points de vie. Impossible Ă tuer avec mes salles actuelles. RĂ©sultat : il traverse tout, inflige une blessure Ă mon boss, et je sens la partie mâĂ©chapper. Câest exactement ce que la mĂ©canique des cartes sorts apporte : un haut niveau dâinteraction et de rebondissements, comme le confirment de nombreux retours de joueurs et guides avancĂ©s.
« à chaque arrivĂ©e de hĂ©ros, câest la foire aux coups bas et Ă la magie saleâŠÂ »
La course aux points de victoire : ùmes ou blessures
Tout le sel de Boss Monster rĂ©side dans cette course effrĂ©nĂ©e entre deux objectifs : accumuler 10 Ăąmes de hĂ©ros pour remporter la partie, ou Ă©viter dâencaisser 5 blessures qui signent la dĂ©faite. Chaque Ăąme gagnĂ©e est un point de victoire, chaque blessure reçue rapproche de lâĂ©limination. On avance sur un fil, entre prise de risque et gestion des menaces.
Les hĂ©ros Boss Monster ne sont pas de simples pions. Ils incarnent la pression constante sur chaque joueur, forçant Ă optimiser la construction de son donjon, Ă surveiller les symboles dâattirance, et Ă anticiper les coups tordus des adversaires. Les cartes sorts, elles, sont les outils de cette magie noire qui bouleverse la partie Ă tout instant. On ne peut jamais se reposer sur ses acquis, car une intervention surprise peut tout changer.
Ce qui frappe, câest la simplicitĂ© apparente des rĂšgles. On pioche, on construit, on attire des hĂ©ros, on gĂšre les dĂ©gĂąts. Mais derriĂšre cette façade, chaque dĂ©cision compte. Les alliances se font et se dĂ©font, les coups bas fusent, et la tension ne retombe jamais. Câest ce mĂ©lange dâaccessibilitĂ© et de profondeur qui fait de Boss Monster un jeu aussi apprĂ©ciĂ©, aussi bien pour les novices que pour les amateurs de stratĂ©gie.
En résumé, chaque tour est une nouvelle opportunité de briller ou de sombrer, selon la façon dont on manie la magie noire des cartes sorts et la gestion des héros. Les points de victoire ne sont jamais acquis, et la moindre erreur peut coûter cher. Voilà pourquoi, à chaque arrivée de héros, le jeu se transforme en véritable arÚne de coups bas et de surprises.
Pixel art, nostalgie & versions collectors : Quand Boss Monster devient culte
Quand je pense Ă Boss Monster, la premiĂšre chose qui me vient Ă lâesprit, câest cette esthĂ©tique pixel art assumĂ©e, vĂ©ritable hommage aux jeux vidĂ©o rĂ©tro. DĂšs lâouverture de la boĂźte, je retrouve ce parfum de nostalgie, comme si je replongeais dans les univers 8-bit de mon enfance. Ce choix graphique nâest pas anodin : il façonne lâidentitĂ© du jeu et attire immĂ©diatement lâĆil des amateurs de jeux de sociĂ©tĂ© pixel art. Lâunivers visuel, bourrĂ© de clins dâĆil, fait de chaque partie une expĂ©rience Ă la fois ludique et pleine de rĂ©fĂ©rences.
Boss Monster, Ă©ditĂ© par Brotherwise Games, a su capitaliser sur cette identitĂ© forte depuis son lancement en 2013. Le succĂšs ne sâest pas dĂ©menti, au point que lâĂ©diteur a sorti la Boss Monster 10th Anniversary Edition pour cĂ©lĂ©brer une dĂ©cennie dâaventures souterraines. Cette Ă©dition spĂ©ciale, tout comme la future Super Boss Monster annoncĂ©e pour 2025, propose de nouvelles mĂ©caniques tout en restant rĂ©trocompatible avec les anciennes versions. Câest un point fort du jeu : la possibilitĂ© de mixer extensions Boss Monster, mini-expansions et versions collectors, sans jamais perdre en cohĂ©rence. Cela permet Ă chaque joueur de personnaliser son expĂ©rience, de combiner les cartes Ă sa guise, et de redĂ©couvrir le jeu sous un nouvel angle Ă chaque partie.
Mais ce qui rend Boss Monster vraiment culte, câest aussi la chasse aux Ă©ditions limitĂ©es et aux versions rares. La version française, par exemple, est devenue un vĂ©ritable objet de collection. Elle se fait de plus en plus rare, surtout pour les derniĂšres Ă©ditions ou certaines extensions. Les passionnĂ©s traquent les boĂźtes sur les sites spĂ©cialisĂ©s, dans les boutiques de jeux ou lors des salons. Il y a quelque chose dâexcitant Ă dĂ©nicher une extension introuvable ou une Ă©dition collector, Ă complĂ©ter sa collection avec des accessoires premium ou des mini-expansions, parfois mĂȘme créées par la communautĂ©. Câest un aspect du jeu qui va bien au-delĂ de la simple partie : il sâagit dâun terrain de chasse pour collectionneurs, oĂč chaque trouvaille a une valeur sentimentale.
Lâautre force de Boss Monster, câest sa communautĂ©. Depuis des annĂ©es, elle ne cesse de sâenrichir : guides de rĂšgles avancĂ©es, FAQs, variantes maison, mini-expansions fan made⊠Les joueurs partagent leurs astuces, clarifient les points de rĂšgles parfois ambigus, et proposent de nouveaux dĂ©fis. Cette dynamique communautaire entretient la flamme et renouvelle sans cesse lâintĂ©rĂȘt autour du jeu. Je trouve que cela contribue Ă faire de Boss Monster bien plus quâun simple jeu de sociĂ©tĂ© pixel art : câest un univers vivant, oĂč chacun peut apporter sa pierre Ă lâĂ©difice.
Ce nâest pas un hasard si, aujourdâhui, Boss Monster est considĂ©rĂ© comme un objet culte. Le pixel art rĂ©tro, omniprĂ©sent, nâest pas quâun simple habillage : il participe Ă lâimmersion et Ă la personnalitĂ© du jeu. Les Ă©ditions limitĂ©es, les extensions Boss Monster, les versions collectors et la raretĂ© de la version française renforcent ce sentiment dâappartenance Ă une communautĂ© de passionnĂ©s. Il y a quelque chose de gratifiant Ă exposer ses boĂźtes, Ă montrer sa collection ou Ă expliquer les subtilitĂ©s dâune mini-expansion Ă un nouveau joueur. Comme le dit si bien un fan :
« Avec son pixel art, Boss Monster flatte ma nostalgie de gamer old school⊠et me donne envie dâexposer mes boĂźtes ! »
En fin de compte, Boss Monster nâest pas seulement un jeu oĂč lâon bĂątit des donjons et oĂč lâon piĂšge des hĂ©ros. Câest une expĂ©rience qui mĂȘle stratĂ©gie, nostalgie, collection et partage. Que lâon soit joueur occasionnel, collectionneur invĂ©tĂ©rĂ© ou simple amateur de jeux de sociĂ©tĂ© pixel art, il y a toujours une bonne raison de (re)dĂ©couvrir Boss Monster, surtout Ă lâheure oĂč de nouvelles Ă©ditions et extensions continuent dâenrichir cet univers culte. Et si la prochaine perle rare de votre collection Ă©tait une version française introuvable ou une mini-expansion fan made ? Ă vous de jouer.
TL;DR: En rĂ©sumé : Boss Monster est un jeu de cartes inspirĂ© des jeux vidĂ©o rĂ©tro, oĂč stratĂ©gie, interactions et humour noir se mĂȘlent le temps d’une trentaine de minutes. On y incarne un boss, bĂątisseur de donjon, prĂȘt Ă tout pour piĂ©ger les hĂ©ros⊠et les adversaires. Jeu court, savoureux et (trĂšs) taquin.